A mon rythme !

Je voudrais revenir, à mon rythme bien sûr, sur mes propres motifs de débordement... J'ai donc repris ici les 13 raisons cités par Isabelle et je vais réfléchir avec vous à celles qui me concernent le plus...

1/ lorsque vous ressentez une faim intolérable ou que vous avez l'impression que vous allez avoir un malaise si vous ne mangez pas
Non, je ne suis pas concernée. Je ne sais pas ce que c'est qu'un malaise (ou presque pas...)

2/ pour vous aider à vous concentrer, à travailler
Non plus. C'est plutôt un symptôme de déconcentration chez moi... Quand je n'arrive pas à aligner trois pensées intelligentes d'affilée, je tente de me satisfaire avec des nourritures terrestres...

3/ lorsque certains aliments que vous aimez sont aisément disponibles
C'est vrai que d'avoir le chocolat (ou les Petits Lus) sous le nez, c'est horriblement tentateur.. mais je ne crois pas que ce soit la cause première.

4/ sous l'effet des contrariétés
La, je commence à me reconnaitre. Il m'arrive de rentrer à la maison et d'être contrariée, soit par un évènement professionnel ou familial... et là, je me jette sur tout ce qui passe ! ça m'est même arrivé, chose rare, au bureau la semaine dernière. J'ai reçu un mail qui m'a énervée, il était l'heure de déjeuner, je suis sortie dans la rue passablement enragée... Par chance c'était lundi, le boulanger était fermé... Il ne m'est resté que le japonais, qui m'a fait retrouver la patience !

5/sous l'effet d'émotions fortes, telles la joie ou la tristesse
Pour la joie, non, ce n'est pas un évènement déclencheur. Quant à la tristesse, je ne crois pas non plus

6/ lorsque vous refoulez vos colères
Là, je me retrouve à nouveau. C'est pour moi comme les contrariétés déjà citées plus haut

7/ sous l'effet d'un sentiment d'anxiété, de fébrilité, de malaise général
Oui, à nouveau. Tout ceci va bien ensemble.

8/ sous l'effet d'un sentiment d'ennui, de vide, de lassitude
Je ne sais pas.. ça peut arriver parfois, mais ce sentiment là ne m'est pas très familier !

9/ dans les moments où vous vous révoltez contre les contraintes
Ceci est probablement très vrai.. mais probablement aussi complètement inconscient. Je ne suis pas du genre à me révolter ouvertement. Il est donc fort probable que je dérive ma révolte en libérant cette contrainte qu'est l'alimentation !

10/sous l'effet d'un sentiment d'insatisfaction de vous -même
Oui, mille fois oui. et c'est un cercle vicieux que vous connaissez bien. A la fin d'une journée comme ça, on a cumulé les causes d'insatisfaction, et on en a rajouté une ! Comme ça on est bien sûres de pouvoir dire qu'on est nulles...

11/ pour vous punir
Non, quand même pas...

12/ lorsque vous mangez pour faire plaisir, ne pas peiner un tiers qui vous offre de la nourriture
Ca c'est une cause plutôt sympa... la gentillesse qui fait grossir ! ça a certainement pu m'arriver dans certaines circonstances. Cela peut encore m'arriver, mais je crois que je peux désormais le maitriser la plupart du temps... ou alors l'assumer !

13/ lorsque vous mangez pour vous opposer à un tiers qui surveille ce que vous mangez
Je me suis déjà exprimée sur le sujet dans un précédent message... C'est clairement un des motifs de mes débordements...Mes proches font tous un jour ou l'autre l'expérience d ema mauvaise humeur dans ces cas là... Certains ont même compris qu'il ne fallait surtout ne plus m'en parler...

Voilà la liste... si on se résume, j'ai l'impression que je peux regrouper ça en deux grandes catégories : d'abord les contrariétés, la colère, l'anxiété, le malaise, l'insatisfaction de moi même.. tout le "mal être" en somme ! et puis la révolte contre les contraintes en général et contre la contrainte toute particulière de ceux qui croient bien faire en me surveillant...

Tout ça ne me dit pas pourquoi aujourd'hui, alors que je déjeunais avec les collègues plus ou moins connus avec qui j'étais en réunion toute la journée, bref, tout cela ne me dit pas pourquoi j'ai mangé tout mon plateau repas : foie gras puis saumon, légumes, riz puis fromage (j'ai fait un effort, je n'en ai mangé que la moitié) puis religieuse au chocolat. J'ai culpabilisé tout au long de mon repas, mais pas un seul instant je n'ai eu le courage d'arrêter, de laisser de côté foie gras, fromage et dessert... Peur d'admettre que je suis obèse en montrant que je fais attention à ma ligne ?? (Comme si cela ne se voyait pas ???) Pour faire comme tout le monde ? Parce que c'était bon et sous mon nez (cause n°3)?