samedi 30 décembre 2006

Inquiétudes et ratages

Les inquiétudes sont pour Papa, hospitalisé depuis cinq mois. Son état se dégrade. L'insuffisance rénale s'aggrave de jour en jour, il s'endort sans arrêt, ne tient plus debout.
Pour les spécialistes : diabète à l'insuline, hypertension, insuffisance cardiaque droite, deux OAP en cinq mois, un escarre au talon suite de réanimation, insuffisance rénale, une artérite des membres inférieurs, bref un tableau complet des complications du diabète...
Nous sommes inquiets de le voir s'aggraver de jour en jour, sans raison apparente.
Le ratage, c'est le biscuit roulé aux marrons que j'ai voulu faire ce soir. Dessert tiré du dernier "Elle à Table". Celui qui est en photo là : http://cuisine.elle.fr/elle/elle-a-table/fiches-cuisine/tous-les-themes/desserts-de-fete

Et bien, je l'ai raté, en ne laissant pas refroidir le biscuit avant de mettre la crème. Du coup, elle a fondu et s'est répandu à côté du biscuit quand j'ai essayé de le rouler... On a fait ce qu'on a pu pour le rattraper. Je vous dirai demain ce que ça a donné !

jeudi 28 décembre 2006

Une journée nulle

D'abord, il faut que je fasse les présentations. Ici, dans "La Maison", nous sommes quatre. Il y a d'abord Mon Toubib. Lui, c'est le seul homme de la famille. Pas besoin de vous faire un dessin pour que vous compreniez ce qu'il fait dans la vie. 1,72, bloqué à 55 ans depuis une paire d'années. Ne veut plus vieillir, alors a décidé de perdre du poids (-18 kg, lui !), de faire de la gym (haltères et pompes tous les matins) et par la même occasion de se libérer l'âme en se zénifiant !
Ensuite il y a Les filles, nom générique quand on est trop paresseux pour les appeler par leur prénom. Les filles c'est d'abord "Petit Crabe" en référence à sa façon de se déplacer quand elle était dans son berceau, et l'autre c'est "Petit Coeur", sans référence à rien du tout. Juste parce qu'on a toujours envie de la protéger : elle semble si fragile. Petit Coeur et Petit Crabe ont 19 ans chacune, et sont nées à 4 minutes d'intervalle. Petit Crabe est à "La Maison" à temps partiel, juste les samedis et les dimanches. Le reste du temps, elle vit dans un "Foyer d'Etudiantes". Toutes les deux préparent "Les Concours". C'est pour avril, on travaille. On attend. On soutient le moral des troupes et on courbe le dos pendant ce temps là.
Et puis il y a Moi. D'habitude je ne l'écris pas avec une majuscule, mais là... il me semble que ça s'impose puisque, depuis hier, j'ai décidé de jouer un rôle important dans ma vie. Jai décidé de tout me dire et de tout me raconter. Moi, je n'ai pas perdu de poids, contrairement à Mon Toubib. Mais c'est promis, je commence demain ! Enfin, c'est ce que je dis tous les jours. Peut être que ça marchera mieux si je vous le dis tous les jours à vous... Moi, je travaille aussi : mère indigne qui n'a jamais pu aller le soir chercher "Les filles" à l'école, ni passer ses mercredis à courir du club de judo au cours de piano, en passant par l'atelier de dessin ! Je travaille, j'aime ce que je fais et pour rien au monde je ne serais mère au foyer. Il faut assumer, j'assume très bien. De toutes façons (et ce n'est pas une excuse), c'est indispendable à mon épanouissement.

Le paysage étant campé, passons à cette journée, incroyablement et définitivement nulle du début à la fin.

D'abord il y a eu l'épisode de la Sécu, la sécu étudiante pour être plus précis. Les filles ont un papa médecin et pour avoir un médecin traitant, cela devrait simplifier les choses... Et bien non ! Faut pas croire qu'on a des passe-droits, sous prétexte qu'on est la fille d'un docteur. Bien au contraire : on a une tendance à s'acharner sur vous pour bien vous faire sentir la situation exceptionnelle dans laquelle vous êtes. D'abord, vous envoyez une déclaration, en février, normalement, puis, voyant dans la case "médecin traitant: néant", vous en envoyez une autre, vous téléphonez... Toujours, rien, pas de trace, c'est comme si vous n'aviez rien envoyé, comme si le courrier n'était jamais arrivé. Alors, profitant de cette semaine de vacances entre Noël et Jour de l'an, vous vous déplacez, vous-même, la femme de Mon Toubib, la mère de "Les filles" dont le père est le père et le médecin traitant à la fois à la Sécu etudiante : en voiture vers Paris ! Heureusement, il y a peu de circulation et je trouve une place pas trop loin. je prends mon ticket et j'attends qu'on m'appelle au guichet : H435 Svp !
La jeune femme est charmante, mais le problème difficile : mon toubib n'est pas répertorié au répértoire des professionnels de santé, il faut le numéro de l'hôpital où il travaille et là, c'est Ubu : personne ne sait, ni mon Toubib, ni la Direction de son hôpital (enfin, le substitut de direction que j'ai réussi à joindre à midi dix... les autres étaient déjà partis déjeuner !!!). Une heure et quelques coup de fils après, mon Toubib, réussit à dégotter le fameux numéro : il n'y avait qu'à regarder sur ses ordonnances. En attendant la jeune femme charmante est partie déjeuner, et sa collègue charmante aussi m'a promis que tout serait enregistré "tout à l'heure"... j'espère !

Après la sécu et une soupe aux raviolis chez le chinois d'à côté, je propose à ma meilleure amie de l'emmener jusqu'au lieu de son rendez vous de radio. Sauf que ma voiture, ma vieille voiture commence à faire un bruit d'enfer à chaque passage sur une bosse et que craignant qu'elle ne tombe en panne définitivement, je l'abandonne chez le garagiste au pied de l'immeuble de ma meilleure amie... Il regardera quand il aura le temps, peut être demain : "vous comprenez madame, j'ai un ouvrier qui a eu une grosse tuile ce matin ! ". Je repars à pieds chercher la voiture de Mon toubib, qui travaille jusqu'à demain et n'en a pas besoin.

Le positif, dans l'histoire, c'est la demie heure de marche à pieds entre le garage et l'hôpital !!

Courageusement, je regagne ma banlieue, je téléphone à mes filles et je pars immédiatement faire mes courses au supermarché, "sinon, je m'écroule tout de suite sur mon lit". Les courses se passent bien jusqu'à ce que mon caddie soit bondé à craquer... et là en arrivant au pied du translator qui monte jusqu'au parking où j'ai laissé la voiture de mon toubib que j'ai récupérée après que la mienne soit tombée en panne alors que j'allais chercher ma meilleure amie, là vous dis-je, le translator tombe en panne ! Plus moyen de regagner le parking ! On attend, on palabre, certains montent en force, mais les systèmes de blocage des roues des caddies sont efficaces... Alors on se résigne, on laisse le caddie, on monte à pieds au parking, on prend la voiture de mon toubib, on fait le (grand) tour du paté de maisons pour regagner le parking de l'autre côté, où l'on cherche une place, puis on part en courant en espérant qu'entre temps, le caddie qu'on a laissé en garde à un vigile au milieu de 25 autres soit toujours là et complet !
Ce qui est le cas ! heureusement...
Et c'est comme ça que se passe une journée de vacances où normalement on aurait dû avoir du temps pour s'occuper de soi !

mercredi 27 décembre 2006

Premier essai

C'est mon blog à moi.
Quel écrivain aurait pû rêver ça un jour ? un écran, des mots, des phrases, des histoires, des milliers d'histoires devant des milliers de gens.. Et chaque histoire pour personne, ou juste pour quelques uns, ou pour le monde entier. Comme on veux. Ou, comme le blog veux. Il peut s'ouvrir, ou bien rester tapi au milieu des autres. Il vit sa vie ce texte. Espère-t-il qu'au hasard d'un clic quelqu'un le lise ? Est-il juste là pour soulager celui ou celle qui l'écrit ?
J'ai toujours détesté qu'on regarde par dessus mon épaule et qu'on lise ce que j'avais écrit. Même aujourd'hui, je préfère écrire seule. Je n'aime pas et c'est définitif. Là, c'est spécial. Il n'y a personne par dessus mon épaule, mais il y a quelqu'un qui lira peut être un jour... L'ennui avec un journal intime, c'est que justement, il est intime. Personne n'est sensé le lire (sauf bien sûr si un jour, vous devenez un grand écrivain, ou une star, et qu'après votre mort, vos héritiers s'empressent de publier votre prose..). Je trouve ça plutôt sans intérêt de n'écrire pour personne : autant méditer.
C'est mon blog à moi et j'en ferai ce que je veux... Je découvre une sensation étrange, presque un vertige devant cet espace qui s'ouvre devant moi. Je vais laisser passer un peu de temps, pour bien en prendre la mesure.
Si tant est que ce soit possible